Mal au dos : Vos ostéopathes vous disent l'essentiel !

Mal au dos : Vos ostéopathes vous disent l'essentiel !

« Le mal de dos est le mal du siècle »

80% de la population a eu ou aura un épisode de mal de dos dans sa vie ! C’est une douleur qui peut revêtir plusieurs aspects, avec plusieurs intensités, mais qui peut devenir très fatigante voir même handicapante.

Une douleur ponctuelle est appelé bénigne par opposition au terme de chronique (lorsque la douleur est présente depuis plus de 3 mois) . Il est important de faire diagnostiquer cette douleur car elle peut être aussi bien inoffensive que révélatrice d'une pathologie plus importante. 

Le mal de dos a souvent plusieurs origines, mais il est possible de catégoriser la douleur afin de mieux la traiter. En effet, on retrouve trois grandes familles : Mécaniques inflammatoire et neurologique.

Mal au dos : la douleur mécanique 

La douleur mécanique est principalement une douleur présente au mouvement. On retrouve communément un dérouillage rapide de l’ordre de 10 a 15 minute le matin, et une sensation de douleur prédominante en fin de journée. Le massage de la zone en question ou l’application de chaleur va grandement diminuer cette sensation et elle répond très bien aux antalgiques classiques comme le paracétamol.

Mal au dos : la douleur inflammatoire

La douleur inflammatoire quand a elle va se caractérisé par un dérouillage matinal plus long de l’ordre de 30 à 45 min et est présente avec la même intensité toute la journée et peut vous réveiller en deuxième partie de nuit. Cette douleur répond très bien au anti-inflammatoire non stéroïdien en pommade ou en cachet.

Mal au dos : la douleur neurologique

La douleur neurologique est une douleur plus complexe, car le lieu de la douleur n’est pas forcement en lien avec l’origine de cette douleur. Elle est présente tout au long de la journée et de la nuit, et ne cède pas au antalgique classique ni aux anti-inflammatoire. Elle peut même par moment vous réveiller la nuit provoquer des paralysies ou des paresthésies (perte ou diminution des sensations tactiles locales) 

Tous ces types de douleurs bénéficient d’une prise en charge différentes et se doivent donc d’être diagnostiquées.

Où avez-vous mal au dos ?

Le dos est grand ! On y retrouve 3 grandes zones anatomiques de haut en bas : Les cervicales, le dorsales et les lombaires. Chacune de ces zones possède des caractéristiques communes mais aussi de grandes différences (anatomiques / physiologique…)

La douleur cervicale (cervicalgie)

Elles font le lien entre notre tête et notre dos, et sont un lieu charnière constamment en mouvement. Des douleurs cervicales peuvent vite devenir très handicapantes : tourner la tête pour répondre à son collègue ou rappeler pour la quatrième fois de l’après-midi à son enfant de ne pas mettre ses doigts dans son nez va vous déclencher de nouveau cette douleur. La conduite automobile ou de deux roues est aussi un moment ou les rotations de tète sont fréquente, et une douleur rendant certain mouvement impossible peut devenir dangereuse.

Parmi les pathologies présente au niveau cervical, on retrouve : la névralgie cervico brachiale (NCB), le torticolis, l’arthrose...

Elles peuvent couramment être associées à des céphalée ou des douleurs projetées dans les bras,…

La douleur dorsale moyenne (dorsalgie)

C’est la partie centrale du dos, mais aussi de tout le corps !

La douleur est majoritairement présente lors de la flexion et de l’extension. C’est une partie très solide du dos, en regard de plusieurs organes interne primaire (poumons, cœur, etc) et de nombreux muscles s’insèrent sur cette zone. C’est aussi au niveau des dorsales supérieures que la ceinture scapulaire va venir s’attacher. ON y retrouve de nombreux muscles responsables du mouvement de nos épaules, et donc du positionnement de nos bras dans l’espace. 

La douleur en bas du dos (lombalgie)

Qui n’a jamais eu mal au bas du dos ? Cette sensation de barres en bas du dos, ou de contracture du bassin…

Les lombaire se retrouvent mis à rude épreuve à cause de notre train de vie, la sédentarité que ce soit au travail ou dans notre vie quotidienne, les trajets en voiture, …

C’est une zone du dos qui supporte le poids de tout le haut de notre buste, et est constamment en contrainte de poids.

On y retrouve souvent des hernies discales, de l’arthrose, ou encore des contractures musculaires récidivante et récalcitrante. C’est aussi le lieu de douleur malheureusement plus commune comme la sciatique et la cruralgie.

Les vertèbres peuvent aussi être le lieu de métastase pour les cancers viscéraux mais aussi pour les cancers osseux, et ainsi provoquer de vives douleurs. Des douleurs neurologiques vous ferons avoir mal au dos, car c’est lieu d’arrivé du système nerveux sans pour autant avoir de pathologie au dos.

A quel moment dois-je m’inquiéter pour un mal de dos ?

On peut citer quatre situations dans lesquels un mal de dos doit être pris au sérieux et nécessite une prise en charge médicale rapide :

-Lors de la perte de control de ses sphincters. Une incapacité à retenir ses urines ou ses selles, associés à une perte de sensibilité de l’entrejambe est évocateur d’un signal d’alarme. Cela arrive lors d’un dérèglement de la qualité de l’information nerveuse au sein même de la colonne vertébrale. Un élément vient comprimer ses nerfs au point que l’information ne circule plus.

-Lors d’un épisode fiévreux. Ce cas est plus difficile à diagnostiquer, car comme chacun le sait, lors d’un épisode de fièvre on ne se sent pas au top de sa forme. Cependant, une fièvre indique une infection, et associé à un mal de dos (cervical ou lombaire), une sensibilité accrue a la lumière et une difficulté à tourner ou fléchir la tête, une infection de la moelle peut être la cause.

-Lors d’une douleur présente aussi dans la jambe. C’est le cas classique de la sciatique ou de la cruralgie. Même si ces pathologies peuvent être vécue au quotidien sans nécessité d’hospitalisation, des signes d’alertes sont à prendre en compte avec principalement deux éléments : une perte totale de sensibilité d’une zone ou d’un trajet précis, une paralysie partielle ou totale du membre, ou encore une douleur trop importante (hyperalgie).

-Lors de nausée ou vomissement important. Des vomissements (qui plus est s’il y a présence de sang) ou un mal au ventre important en plus du mal de dos peut être évocateur de plusieurs pathologies viscérales ou artérielles. On y retrouve les absences à l’estomac ou encore l’anévrisme aortique abdominal.

Mais alors, que faire quand j’ai mal au dos ?

En premier lieu, il est toujours important de faire diagnostiquer cette douleur par un médecin afin de ne pas passer outre une pathologie plus importante. Il vous aiguillera vers un thérapeute adapté à vos besoins et prescrira potentiellement une médication.

L’ostéopathie est un bon réflexe à prendre. En effet, l’ostéopathe grâce à ses questions précises et ses tests cliniques validés et apte à référer un patient à un médecin si le motif de consultation dépasse son seuil de compétences, ou sinon à le prendre en charge. Il va venir définir à quel type de douleur vous avez à faire, et quel en est son origine aussi bien anatomique que physiologique. Si elle est d’origine musculaire comme lors d’une contracture, il va pouvoir venir masser, étirer le muscle, et rendre la mobilité aux structures articulaire attenante afin d’avoir une bonne mobilité globale. S cette douleur est plus sur le trajet d’un nerf, il va venir examiner le trajet et s’attarder sur les zones où il pourrait y avoir une compression (aussi bien à l’extrémité de ce nerf qu’a son émergence rachidienne).

Mal au dos : faut-il se reposer ?

Il a longtemps été communément admis que le repos était une bonne réponse à ce type de douleur, mais détrompez-vous, le mouvement est la clef ! Une immobilisation ou un alitement est un bon moyen de transformer cette douleur ponctuelle en douleur chronique. L’exercice physique comme le fait de monter les marches de l’escalator, descendre un arrêt de métro avant, ou se déplacer à pied pour des courtes distances est une bonne solution. 

Mal au dos : quelle posture ?

Il est aussi bon de s’intéresser à sa position. Principalement pour les cervicalgies et les lombalgies. Une bonne position assise (à son poste de travail ou dans ses moments de détente) permettra de réduire les tensions présente et ainsi les douleurs. Un plan de travail adapté à la hauteur de ses bras, et un écran au niveau de ses yeux permettra de réduire les cervicalgies. Le poste de travail idéal serait un écran surélever et un clavier qui permette d’avoir les épaules relâchées et les coudes fléchit a 90°.

Un repose pied ou une chaise ergonomique permettront de soulager les lombaires en y exerçant le moins de contrainte possible.